L'ignorance et l'incuriosité sont deux oreillers fort doux; mais pour les trouver tels, il faut avoir la tête aussi bien faite que Montaigne (Denis Diderot)
Désolé de ne pas avoir posté plus tôt mais pas facile de bloguer en plein déménagement.
Ce message sera donc le dernier de cette année 2008-2009, le dernier pour moi dans l'académie de Créteil puisque l'année prochaine je rejoins la région Poitou-Charente, du côté de Cognac plus précisément.
J'espère bien renouvelé l'aventure du blog, sur le Petit Curieux ou ailleurs (je n'en suis pas à mon premier déménagement...).
J'attend bien sûr des nouvelles de mes chers élèves (assez impatient de connaître vos résultats au bac...et en histoire-géo en particulier...), vous savez comment faire dorénavant.
Je laisse à VGE le mot de la fin, il le fait mieux que moi:
Le débat entre Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy lors de l'entre-deux-tours de l'élection présidentielle de 2007. Sous le nom des deux candidats le décompte de leur temps de parole qui doit être égal (sous le contrôle du CSA, Comité Supérieur de l'Audiovisuel, organisme chargé du respect des lois dans les émissions de radio et de télévision de France). Source: tsr.ch.
C'est un moment exceptionnel de la vie politique française qui ne se produit qu'une fois tous les sept puis cinq ans (depuis la réforme du quinquennat en 2000); le débat de l'entre deux tours est devenu une "institution" depuis 1974 et l'opposition entre Valéry Giscard d'Estaing et François Mitterrand. Seul Jacques Chirac avait refusé le débat en 2002 face à Jean-Marie Le Pen. En 2007, le débat entre Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy a réuni 20 millions de téléspectateurs! (vous pouvez retrouver l'intégralité de ce débat marqué en particulier par la "colère saine" de Ségo et le "Pour être Président de la République, il faut être calme " de Sarko, ICI)
Les face-à-face présidentiels de 1974 à 1995, devenus une tradition française se sont largement inspirés du modèle américain et notamment du débat entre Richard Nixon et John F. Kennedy en septembre 1960.
Quelques grands moments de ces débats, commentés par les journalistes politiques Serge Moati, Alain Duhamel et Nicolle Notta (dans l'ordre d'apparition, à la fin de la vidéo):
Une biographie de chaque président de la Vème est disponible sur le site officiel de la présidence de la République, où, pour une fois Alain Poher n'est pas oublié! C'est ICI. Ce tableau permet de relier chaque président avec ses premiers ministres.
Les résultats des élections présidentielles depuis 1965, date de la première élection du chef de l'Etat au suffrage universel direct sont disponibles en détail sur cette page wikipédia.
Enfin pour refaire le point sur la vie politique de la Vème République, je mets ici le diaporama réalisé par J. Blotière sur son blog bricabraque documents qui regorge d'infos utiles pour vos révisions:
L'une des célèbres affiches de "Mai 68" faisant écho à la déclaration du général de Gaulle datée du 19 mai 1968: "La réforme oui ; la chienlit non" qui faisait référence aux mouvements contestataires, étudiants et ouvriers, qui faisait rage en France et que le président de la république entendait "mater" par la création des Comités de Défense de la République.
Juste quelques liens pour mieux comprendre ce qui s'est passé en Mai 68 et approfondir le chapitre sur la Vème République:
La BD: Mai 68, histoire d'un printemps de Arnaud Bureau et Alexandre Franc, visible en intégralité sur le site du Monde. Plus d'infos disponibles sur le site ActuaBD ou sur le site officiel des auteurs, où vous trouverez notamment une chronologie des évènements. Pour vous donnez envie de la lire, la bande-annonce:
Le Nouvel Observateurs propose un dossier très complet sur les évènements du joli de mois de mai, intitulé "Le quotidien de 1968". Vous y trouverez notamment un nombre important des célèbres affiches, qui fleurissaient sur les murs de l'époque, classées par genre: les "anti-de Gaulle", celles du mouvement ouvrier, celles du mouvement étudiant ou encore celles dirigées contre l'ORTF, Office de Radiodiffusion-Télévision Française qui contrôlait l'information entre 1964 et 1974 et symbolisait la pensée unique du gouvernement français, lui-même incarné par de Gaulle. Pour connaître les secrets de fabrication et l'impact de ces affiches, je vous conseille vivement la lecture de deux articles très complets écrits par un confrère, Jean-Christophe Diedrich: le premier sur l'atelier populaire, le second pour prendre conscience de l'impact des affichages.
Cliquez sur ce montage pour écouter et voir l'analyse d'un collectionneur
13 juillet 2008. Coup d'envoi à Paris de l'UPM, Union pour la Méditerranée, chère à la France. Pour comprendre la construction et les enjeux de ce projet ambitieux je vous propose plusieurs sources: le dossier spécial du Figaro avec en particulier un mode d'emploi (qui vaut ce qu'il vaut), un article intitulé "L'Union pour la Méditerranée, la fausse bonne idée?" qui apporte un regard plus critique sur la question. Les enjeux du projet sont aussi posés sur le blog Planètevivante, sur lequel j'ai trouvé ce collage, qui permet de vérifier vos connaissances sur les chefs d'Etat de la Méditerranée...
Pour la suite, c'est tellement bien fait que cela se passe de commentaire (mais il est vivement recommandé de prendre des notes...):
Je vous propose aussi les liens vers les "Images satellites de la semaine" du formidable magazine GlobalMag, diffusé tous les vendredi soir sur Arte, mais surtout disponible en streaming à n'importe quel moment sur le site de votre chaîne préférée! Ces vidéos sont toutes en lien avec le chapitre et fournissent en à peine deux minutes de formidables exemples. Ci cela vous plaît n'hésitez pas à jeter un oeil et une oreille attentive aux autres reportages:
Photo de groupe de la sortie "Auvergne Pursuit 2009", dans la carrière de Lempdes (63)
Si un petit génie de la retouche photo veut bien ajouter M. Damaschini, absent ici, qu'il se fasse connaître. Merci. PS: si l'une des personnes présente sur cette photographie s'oppose, au nom du "droit à l'image", à la diffusion sur ce blog du document précité qu'il se manifeste dès que possible à l'adresse suivante: lepetitcurieux@gmail.com
De retour après 3 jours d'évasion au pays des volcans et du désormais fameux rift continental, je vous rappelle que pour demain et la reprise des cours vous devez apportez vos photographies, vos souvenirs, les documents que vous avez reçus...bref tout ce qui pourra nous permettre de construire un compte-rendu de voyage qui pourra prendre la forme d'une exposition sur panneaux au lycée et/ou d'un album photo virtuel sur la toile (avec accès restreint bien évidemment...).
Il me semble préférable d'opérer chronologiquement. Je me permet donc de vous rappeler les étapes de notre séjour afin que vous commenciez, en ce jour férié bienvenu (au fait le 8 mai ça vous dit quelque chose?), à trier et classer vos informations. Vous pouvez également vous inspirer de la carte Google Map, intégrée ci-dessous, pour revivre cette aventure qui j'espère restera un bon souvenir pour tout le monde!
Mardi 5 mai 2009: 6h00: départ de Lognes 11h00: aire de l'Allier à Doyet (les équerres) 13h00: puy Pariou 19h00: arrivée au Chalet du C.U.C. à Super-Besse 21h00: soirée "Talents"
Puy Pariou vu du ciel (GoogleEarth)
Mercredi 6 mai 2009: 9h00: carrière de Lempdes 13h00: volcan de Lemptegy 20h00: soirée studieuse au chalet
Le volcan de Lemptegy (GoogleEarth)
Jeudi 7 mai 2009: 9h00: Champeix 14h00: ClermontExpress à Clermont-Ferrand 17h00: départ sous la pluie 23h30: arrivée dans la nuit
QUE CEUX QUI LISENT CE MESSAGE FASSENT PASSER L'INFORMATION A LEURS CAMARADES PAR MAIL, MSN, FACEBOOK ET AUTRES APPLICATIONS "WEB 2.0" QUI VOUS ONT TANT MANQUE PENDANT 3 JOURS...
Le festival Europavox se tient depuis 2006 à Clermont-Ferrand et dans ses environs. Il a pour vocation de réunir la crème des musiques actuelles, tous styles confondus. L'édition 2009 se tiendra du 27 au 31 mai prochain et proposera entre autres les concerts de Vitalic, Charlie Winston, Bloc Party, Herman Düne ou Olivia Ruiz. La scène clermontoise sera elle aussi représentée. Pour vous faire une idée, rendez-vous sur le site europavox.com
Pour préparer la sortie en Auvergne, je vous propose de la musique Clermontoise, aussi tendance que méconnue. Cet article s'inspire très largement d'un article du numéro 9 de Volume, le magazine musical par les Inrockuptibles (avril 2009). "Clermont sur un volcan" est écrit par Richard Robert.
Sur la scène rock français, Clermont-Ferrand était il y a peu encore très loin des scènes provinciales telles que Bordeaux, Nantes, Angers, Rennes ou encore Rouen. Pour les amateurs de musique moyens, Clermont-Ferrand, capitale de la région Auvergne, c'était la bourrée auvergnate et "Le blues in Clermont-Ferrand" de Coluche qui montre que déjà, entre les volcans et les usines Michelin, la musique clermontoise était "rock'n'roll" (les paroles).
Une petite scène "garage" vivotait dans les années 1980 (autour des Real Cool Killers) alors que Jean-Louis Murat, le plus célèbre des artistes auvergnats, perché dans les montagnes auvergnate (il est né à Clermont-Ferrand et passe sa jeunesse dans la ferme familiale à la Bourboule) apparaissait encore comme très isolé.
Le 1er 45tours (...) des Real Cool Killers, 1987. Personnellement je suis passé à côté mais pour Jean-Luc Mannet, journaliste aux Inrock', c'est un évènement!
Jean-Louis Murat, en Auvergne.
Vous ne connaissez pas Jean-Louis Murat? Il a fait ça (entre autres...):
Mais dans les années 90 avec la tertiairisation des activités du plus gros employeur de la ville, la ville s'est internationalisée: Michelin a perdu 15 000 emplois (essentiellement des ouvriers) qui ont été compensés par la création de postes dans les services, la recherche ou l'université. Il y a 5000 étudiants étrangers à Clermont-Ferrand! Conjugée à une politique culturelle volontariste de la part des élus locaux, cette transformation a créé une effervescence favorable à l'émergence d'une "nouvelle scène" clermontoise dans les années 2000.
Une ascension fulgurante, de beaux succès commerciaux ont même fait dire en 2008 au journaliste David Davet du Monde que Clermont-Ferrand était "la capitale du rock français"! Il est vrai qu'avec près de 800 groupes référencés, la ville a des arguments de poids. Cependant les Clermontois sont sages et ne s'enflamment pas ("ils savent trop bien perdre" dirait un fan de l'ASM sachant manier l'autodérision...) comme en témoigne Pierre Andrieu, animateur radio fin connaisseur de cette scène "alternative" (il est certains que les groupes dont on va parler ici ne passent pas tous sur W9 ou NRJ12...): "L'article du Monde nous a fait plaisir, même s'il nous a aussi fait rire. Pour une fois on ne disait pas que Clermont était la capitale des licenciements et des pneus cramés. Mais il ne faut pas oublier que, comme partout ailleurs, il y a ici autant de très bons que de très mauvais groupes".
Essayons de nous concentrer sur ceux que la presse spécialisée encense et que les publicitaires s'arrachent. En effet le groupe Cocoonformé en 2006 à Clermont-Ferrand connait un beau succès et a vu trois de ses titres être utilisés par quatres marques aussi prestigieuses que Danone, Peugeot, Lancel ou Volkswagen. Vous connaissez forcément l'une de ces ritournelles folks:
Toutes ces chansons sont extraites du premier album du groupe My Friends All Died In A Plane Crash sorti en 2007. Leur Myspace.
Mais la scène est très variée, les styles sont représentés notamment grâce aux actions d'une poignés de labels locaux qui eux-aussi s'adaptent au succès: ainsi dans l'écurie, Kutu Folk fondée en 2006 et comparée à une "Motown auvergnate" (rien que ça!) sont produits des groupes de Clermont qui commencent à faire parler d'eux à l'échelle nationale. The Delano Orchestra connaît notamment un certain succès depuis la sortie de leur album intitulé A Little Girl, a Little Boy, and all the Snails They Have Drawn, en 2008. D'abord organisatrice de concerts, l'association s'est mué en label indépendant et alternatif, dépassant largement le cadre "néofolk" dans lequel certains l'ont un peu trop vite enfermé suite aux sorties de Leopold Skin et St Augustine. Ainsi, les groupe Pastry Case peut être rapproché de la scène hip-hop des Sage Francis ou Buck 65, pour les amateurs.... Les groupes clermontois sont très nombreux et si tous ne sont pas connus certains commencent à tourner au-delà des sphères d'influence de la capitale auvergnate, en participant aux festivals de France et de Navarre (Printemps de Bourges, Eurockéennes de Belfort, etc...) ; citons par exemple The Elderberries, Quidam (qui chante en français), Mustang qui fait revivre les rock crooner des années 50-60, Subway ou encore B/O/L/I/K et le Big Royal Kunamaka Orchestra. Impossible de tous les énumérer tant la scène Clermontoise est prolixe. Pour vous faire une idée, on recense plus 500 pages myspace tenues par des groupes de la ville: cliquez ICI pour y jeter un oeil et faire vos choix selon vos styles préférés... Pour les fainéants, je vous propose deux playlist assez éclectiques (même si le rock, au sens large, domine).
Une telle production n'a pu être possible que grâce à une structure permettant d'accueillir tous ces groupes: La Coopérative de Mai. Salle de concert bâtie sur l'ancienne coopérative de l'usine Michelin en 2000, elle sert de tremplin aux groupes clermontois tout en permettant la venue en Auvergne de têtes d'affiche de la scène musicale internationale. Clermont-Ferrand est devenue une étape quasi-incontournable pour les tournées! Le directeur des lieux, Didier Veillault explique le double rôle de la Coope: "On a souvent invité des groupes du coin à ces concerts [ceux des groupes internationalement connus]. On sait que ça peut davantage les faire progresser que trois heures de répète. Créer de la séduction et de l'émulation, cela fait aussi partie de l'accompagnement qu'on doit leur proposer. Ils en apprennent forcément des tonnes en voyant jouer des groupes de ce calibre." Conséquence du succès, certains animateurs de la scène musicale locale critiquent la direction commerciale prise par la Coopé, qui privilégierai les noms ronflants et vendeurs pour remplir sa salle. Mais c'est oublier l'importance d'une telle structure pour faire vivre la culture dans une ville...
Caricature de Willem parue en octobre 2005 dans Libération. Il y a ici une référence au projet de loi visant à l'enseignement du "rôle positif de la colonisation" et à la torture organisée par l'armée française et en particulier le général Massu lors de la guerre d'Algérie.
Absent cette semaine je vous propose d'enrichir votre cours sur le colonialisme à travers quelques vidéos trouvées sur le net et dont je vous ai déjà parlé en classe. Il serait bien de vous partager les visionages puis que vous en diffusiez le résumé à vos camarades.
Zoos humains, de Pascal Blanchard et Eric Deroo (2002)
Documentaire. Le film "Zoos humains" est né d'un travail universitaire réalisé par Pascal Blanchard, Nicolas Bancel et Sandrine Lemaire, aidés par de nombreux spécialistes de la question (53 auteurs en tout), dont les résultats sont disponibles dans l'ouvrage collectif Zoos humains, de la venus hottentote aux reality shows, publié en 2002 aux éditions La Découverte. L'ouvrage veut avant tout étudier la construction de la perception du colonisé, de l'Autre, par les Européens, en déterrant une pratique, les zoos humains, placée au coeur de la politique coloniale mais totalement effacé de notre mémoire collective. Le livre explore particulièrement la période 1830-1931, siècle de l'apogée des zoos humains ou expositions zoologiques et de l'enracinement des clichés raciaux dans les mentalités occidentales, à l'origine du "racisme populaire" mis en avant dans le documentaire, et dont des traces sont encore visibles aujourd'hui.
Le roi blanc, le caoutchouc rouge et le sang noir, de Peter Bate (2004)
Documentaire. Léopold II est honoré comme un grand roi dans les manuels scolaires belges depuis une centaine d'années, et, ce, même si on le croit responsable de la mort de dix millions d'Africains au Congo. C'est ce que ce documentaire controversé avance. En 1885, les grandes puissances occidentales ont accordé au roi Léopold un type de souveraineté philanthropique sur ce pays africain inexploré. Le roi a nommé un explorateur pour superviser le « défrichage » du pays, qui a souffert de l'exploitation démesurée de ses ressources naturelles pour répondre aux besoins industriels pressants en caoutchouc naturel. Le film déterre l'histoire cachée et les pages les plus sombres du chapitre humain et économique et, empruntant un terme (très) lourd de sens, dépeint Léopold de Saxe-Cobourg-Gotha comme l'égal de Hitler en ce qui a trait à la cruauté et la culpabilité universelle. Seriez-vous surpris d'apprendre que lorsque la diffusion du film a été annoncée, la maison royale s'est mise à fulminer et elle n'apprécie encore guère le film. Ils ne sont pas les seuls Belges à maudire le réalisateur britannique. (source: presafrique.com)
"Madagascar 1947: censure d'État pour une pièce de théâtre" sur Rue89. Un article qui présente le spectacle « 47 », créé en septembre 2008 au Centre culturel français d'Antananarivo, de concert avec Thierry Bedard, metteur en scène, de concert avec Sylvian Tilahimena et Romain Lagarde, comédiens malgache et français et qui est victime d'une interdiction de représentation dans les centres culturels africains et alliances françaises, cas de censure apparent décidé par un obscur « bureau politique » de la DGCID1 [direction générale de la coopération internationale et du développement du ministère français des Affaires étrangères. La réponse du Quai d'Orsay sur le site de RFI.
New York, Manhattan, la Statue de la Liberté, entre l'Hudson et l'Atlantique, vous souhaitent la bienvenue aux Etats-Unis...
Chose promise, chose due.
Les TS trouveront ici une série de propositions de correction pour l'un des croquis incontournables de l'épreuve de géographie au bac: la façade atlantique des Etats-Unis (à ne pas confondre, subtilité des programmes, avec la façade atlantique de l'Amérique du Nord, réservé aux séries L et ES). Observez bien la construction de la légende et la nomenclature...
Une autre animation tout aussi réussi, en flash, sur le site vendéen hgv85.free.fr. Cliquez ICI pour la voir. Pour voir la carte et sa légende dans son ensemble, monsieur Delabruyère met à votre disposition un fichier pdf: ICI.
Sur le site de Didier Luzet vous trouverez un exercice interactifconsistant à compléter la légende du schéma.
Un animation proposée par Jacques Mugina est absolument géniale: allez-y ICI même si elle concerne l'Amérique du Nord et non les Etats-Unis.
Le téléfilm réalisé en 1991 par Jean-Daniel Verhaeghe dont le scénario est signé du très prolifique Jean-Claude Carrière est une référence en matière de reconstitution historique calibrée pour la télévision, très en vogue en ce moment. Le casting époustouflant n'est pas étranger à la qualité du film:, qu'on ne peut pourtant pas vraiment qualifié de film d'action! lLinénarrable Jean-Pierre Marielle (plus de 50 ans de carrière: vous avez forcément vu un film dans lequel il a joué, dans le cas contraire il faut vous y mettre!) incarne Bartolomé de las Casas face à son adversaire Juan Ginés de Sepúlveda, joué par Jean-Louis Trintignant (sa filmographie n'est pas mal non plus!). Enfin le rôle d'arbitre de la dispute, le légat du pape est interprété par Jean Carmet, monument patrimonial du cinéma français (une filmographie de plus de 100 références sur 4 pages, entre 1941 et 1994, année de sa disparition à 74 ans).
"La controverse de Valladolid" a d'ailleurs été récompensé par quatre (regrettés) 7 d'or en 1993.
Extrait du téléfilm (source: arte.tv)
Pourtant la date de sa diffusion 1992, nous rappelle qu'il s'agit là d'une oeuvre commandée à l'occasion de la célébration du 500ème anniversaire de la découverte du "Nouveau monde" par Christophe Colomb. Jean-Claude Carrière précise dans une présentation du film en juillet 2001 qu’il disposait de très peu de temps et de bien peu de moyens pour ce téléfilm : pas de voyage, peu de scènes d’extérieur. Le projet en revanche était de faire découvrir à un public nombreux un débat historique fondamental, en essayant d’allier respect d’une certaine vérité historique et ce qu’il appelle “vérité dramatique” : reconstituer ce que pouvaient être les mentalités de l’époque, faire revivre la tension de ces débats. (source: www.zerodeconduite.net)
Monumento a Bartolomé de las Casas à Cuba
Il faut donc faire le point sur les libertés prises par les auteurs: - Un huis clos : la controverse se tenait en grand apparat dans le couvent des Dominicains (Le couvent de frère Gregorio dans le film) proche du Palais Royal, devant un vaste public. Elle se tient dans le film à huis clos avec une assemblée réduite (Les colons se cachent dans une pièce contiguë pour observer les débats). - La durée des débats : la controverse s’est en réalité étendue sur plusieurs mois, après des années de préparation: Août et septembre 1550, avril et mai 1551. Dans le film, la préparation est occultée (le légat du pape précise cependant avoir longuement réfléchi), et le débat dure 3 journées. - L’objet du débat : le débat philosophique et théologique de 1550 à 1551 a été provoqué par Charles Quint afin “qu’il se traite et parle de la manière dont devaient se faire les conquêtes dans le Nouveau Monde (…) pour qu’elles se fassent à justice et en sécurité de conscience.” (Paul III : Encyclique Sublimis Deus, 1537). La teneur du débat se déplace à la question précise des Indiens. Le légat du Pape : “le saint-père m’a envoyé jusqu’à vous avec une mission précise : décider, avec votre aide, si ces indigènes sont des êtres humains achevés et véritables, nos frères dans la descendance d’Adam. Ou si, au contraire, comme on l’a soutenu, ils sont des êtres d’une catégorie distincte, ou même les sujets de l’empire du Diable.” (chapitre 3 du roman, chapitre DVD 1) L’adaptation concentre les débats sur peu de temps, rend l’affrontement plus rapide et plus direct, puisque l’accent est mis sur les personnages principaux, les autres étant réduits à des figurants, avec de très rares interventions parlées : la théâtralité en est accentuée. - L’issue du débat : le débat ne fut pas tranché lors de la controverse. Dans le film, il se termine par une décision claire : les Indiens sont des hommes véritables. JCC joue quelque peu sur la vérité historique : le débat se clôt par l’ajout d’un codicille qui précisera que les Africains remplaceront dans les délais les plus brefs les Indiens pour cultiver les terres des Amériques. La fin du téléfilm donne l’impression que la sentence finale du cardinal marque le début véritable de l’esclavage, alors que les transferts d’esclaves par les Espagnols existaient depuis le début du XVIème siècle. (source: www.zerodeconduite.net)
Pourtant le film s'appuie bel et bien sur les oeuvres de Bartolomé de las Casas qui denonçait dès 1513 les crimes commis par les conquistadores et les mauvais traitements infligés aux populations des Indes, au nom de la religion. De Las Casas, qui a vécu dans le Nouveau Monde plusieurs années et qui y retourna très régulièrment tout au long de sa vie (les voyages durait entre 60 et 90 jours dans des conditions souvent délicates...) s'opposait en effet à la décision du pape d'imposer la religion chrétienne par la contrainte, par le fer et le feu. Il usera alors de ses relations pour porter son message auprès de la reine Isabelle la Catholique qui le nommera « procureur et protecteur universel de tous les Indiens des Indes ». Il mena toute sa longue vie (92 ans!) un combat difficile contre les défenseurs des conquistadors (dont Sépulveda fait partie) à grands coups d'ouvrages polémiques qui dénonçaient mais proposaient également des solutions. Le plus fameux reste la Très Brève Relation de la Destruction des Indes, envoyée au roi Charles Quint en 1542.
La fosse au pieux, illustration d'une des éditions de la Destructions des Indes de Las Casas en 1598.
Biographie de Juan Ginés de Sepulveda, beaucoup moins célèbre que son adversaire sur la toile, sur wikipedia. C'est pourtant lui, amateur de philosophie grecque et de voyages en Italie) qui représente le courant humaniste dans cette histoire!
La véritable Controverse de Valladolid sur wikipedia et celle romancée par Carrière sur www.fichesdelecture.com (ce n'est pas une blague!)
La conquête et la colonisation de l'Amérique latine par les Espagnols et les Portugais sur le site memo.fr.
Enfin, une petite vidéo qui présente la dernière adaptation théâtrale de l'oeuvre de Jean-Claude Carrière, mise en scène par Eric Borgella et qui passait il y a quelque temps au théatre Ménilmontant à Paris:
Voici un tableau sur lequel sont représentés 103 personnages célèbres. Si vous en trouvez 25 vous êtes considéré comme une personne cultivée...
Ce tableau, créé en 2006 et intitulé "Discussion autour de la Divine Comédie avec Dante" est entouré d'un certain mystère puisque son auteur (un asiatique?) reste inconnu, malgré les recherches assidues de plusieurs internautes.
Vous aurez plus de détails (et quelques réponses...) en cliquant ici ou ici.
Depuis que j'ai trouvé cette image une autre du même genre me venait à l'esprit...après quelques recherches hasardeuses j'ai fini par mettre la main dessus. Il s'agit là de retrouver 74 noms de groupes musicaux (plutôt de rock et plutôt anglo-saxons) représentés sous formes de rébus:
(les réponses sont ici pour les impatients et les mauvais joueurs...)
Ces recherches m'ont permises de trouver un troisième terrain de jeux consacré au cinéma (je le trouve un peu plus difficile...surtout sans les réponses!):
La "course au clocher" provoqua des tensions entre la France et l'Angleterre: elles sont ici illustrées par la crise de Fachoda qui opposa le colonel français Marchand et le général anglais Kitchener, en 1898.Pourtant cette crise est aussi l'occasion d'un rapprochement entre les deux puissances: pour en savoir plus allez sur le blog du lycée Léonard de Vinci de Soissons.
L'empire britannique est l'empire sur lequel le soleil ne se couche jamais comme le démontre la petite animation ci-dessous:
Pour approfondir ce que l'on a vu en cours et bien comprendre les enjeux de la colonisation britannique je vous propose d'aller regarder la carte animée proposée par le site www.histoirealacarte.com. Un travail similaire est disponible pour la France mais en version payante...Cliquez sur la carte ci dessous pour accéder à l'animation:
1. Rose : colonies occupées en 1945 2. Lavande : Dominions 3. Rose entouré lavande : colonies de Dominions 4. Rose foncé : régions perdues avant 1920 5. Bleu pâle : régions occupées durant la Seconde Guerre mondiale 6. Violet : Protectorats et États princiers (en Inde) 7. Jaune : régions anglaises avant 1705 8. Rayures : sphère d'influence 9. Bleu : régions occupées de l'Axe défait 1943-1955
Je vous mets aussi un lien vers le poème de Rudyard Kipling (né en 1865 à Bombay, mort à Londres en 1936) dont on a parlé en classe: Le fardeau de l'homme blanc, (accompagné du sous-titre Les États-Unis et les îles Philippines) publié en 1899 et qui soutient la colonisation en donnant aux "blancs" le devoir d'accomplir la mission civilisatrice chez les peuples considérés comme "sauvages".
Rudyard Kipling, partisan britannique de la mission civilisatrice.
Enfin une vidéo pour faire le point sur ce qu'il reste aujourd'hui de ce qui fut le plus vaste empire de l'histoire (1/4 de l'humanité et 1/4 des terres émergées!):
"Jah Rastafari" slogan bien connu des amateurs de reggae, mais qui est ce "Jah"?
Certains d'entre vous se posent beaucoup de questions sur un personnage central du mouvement rastafari et de son pendant musical, le reggae: Ras Tafari Makwannen (1892-1975) peut-être plus connu sous le nom d'Hailé Sélassié Ier, roi d'Éthiopie entre 1930 et 1974, règne interrompu par l'occupation de l'Italie mussolinienne entre 1936 et 1941 puis par une révolution "rouge" menée par Mengistu (resté au pouvoir jusqu'en 1991), récemment condamné pour génocide.
La conquête de l'Éthiopie par les troupes de Mussolini en 1936 (source: herodote.net)
"Jah" désigne Dieu dès l'origine du monothéisme. Le mot est utilisé 26 fois dans la Bible hébraïque, ce qui est assez peu; les juifs préférant les termes d'Elohim, Adonaï ou YHWH. Le terme Jah est par contre au coeur de la confession Rastafari, courant chrétien qui s'est développé en Jamaïque dans les années 1970, et qui a fait d'Hailé Sélassié son "Jah" c'est-à-dire l'incarnation de Dieu sur Terre, un Jésus noir en quelque sorte (le prosélytisme rastafari de Marcus Garvey (1887-1940), dont on reparlera, et la visite de Sélassié en Jamaïque en 1966 fut décisive). Précisons que Hailé Sélassié n'a jamais reconnu sa propre divinité...
Vous trouverez de plus amples informations et les réponses à toutes vos questions dans trois articles de l'incontournable histgeobox, le blog qui met en musique les programmes du lycée, consacrés au Negus Negest, roi des rois:
Bob Marley, War (1976), chanson qui reprend en partie le discours prononcé par Hailé Sélassié à l'ONU en 1963.
Serge Gainsbourg, Negusa Nagast (1981) extrait de l'album Mauvaises nouvelles des étoiles, deuxième album reggae de Gainsbarre après le sulfureux Aux armes et caetera (1979). Les deux ont été enregistrés sous la houlette de Sly Dunbar et Robbie Shakespeare, icônes de la scène dub.
Hailé Sélassié, photographié à Addis-Abeba en 1930 (source: lemonde.fr)
Si vous voulez encore approfondir, jetez un oeil aux pages suivantes:
Enfin, en guise de bonus, une vidéo (en anglais, désolé) présentant l'influence de Hailé Sélassié sur le groupe jamaïcain The Abyssinians (de l'ancien nom de l'Éthiopie) et dans son tube Satta Massagana (1971) en partie chanté en amharique, langue éthiopienne, et qui signifie "rendre grâce":