vendredi 27 mars 2009

La façade atlantique des Etats-Unis

New York, Manhattan, la Statue de la Liberté, entre l'Hudson et l'Atlantique, vous souhaitent la bienvenue aux Etats-Unis...

Chose promise, chose due.

Les TS trouveront ici une série de propositions de correction pour l'un des croquis incontournables de l'épreuve de géographie au bac: la façade atlantique des Etats-Unis (à ne pas confondre, subtilité des programmes, avec la façade atlantique de l'Amérique du Nord, réservé aux séries L et ES). Observez bien la construction de la légende et la nomenclature...

  • Une autre animation tout aussi réussi, en flash, sur le site vendéen hgv85.free.fr. Cliquez ICI pour la voir. Pour voir la carte et sa légende dans son ensemble, monsieur Delabruyère met à votre disposition un fichier pdf: ICI.
  • Sur le site de Didier Luzet vous trouverez un exercice interactif consistant à compléter la légende du schéma.
  • Un animation proposée par Jacques Mugina est absolument géniale: allez-y ICI même si elle concerne l'Amérique du Nord et non les Etats-Unis.
  • D'autres modèles de croquis pour la façade atlantique de l'Amérique du Nord sur le site de l'académie de Caen.
  • En cadeau "bonux", une série de schémas, accompagnés de leurs légendes, consacrés aux Etats-Unis et qu'il faut penser à placer dans une composition...
Bonne navigation...

mercredi 25 mars 2009

La controverse de Valladolid (1550)


Le téléfilm réalisé en 1991 par Jean-Daniel Verhaeghe dont le scénario est signé du très prolifique Jean-Claude Carrière est une référence en matière de reconstitution historique calibrée pour la télévision, très en vogue en ce moment. Le casting époustouflant n'est pas étranger à la qualité du film:, qu'on ne peut pourtant pas vraiment qualifié de film d'action! lLinénarrable Jean-Pierre Marielle (plus de 50 ans de carrière: vous avez forcément vu un film dans lequel il a joué, dans le cas contraire il faut vous y mettre!) incarne Bartolomé de las Casas face à son adversaire Juan Ginés de Sepúlveda, joué par Jean-Louis Trintignant (sa filmographie n'est pas mal non plus!). Enfin le rôle d'arbitre de la dispute, le légat du pape est interprété par Jean Carmet, monument patrimonial du cinéma français (une filmographie de plus de 100 références sur 4 pages, entre 1941 et 1994, année de sa disparition à 74 ans).

"La controverse de Valladolid" a d'ailleurs été récompensé par quatre (regrettés) 7 d'or en 1993.

Extrait du téléfilm (source: arte.tv)

Pourtant la date de sa diffusion 1992, nous rappelle qu'il s'agit là d'une oeuvre commandée à l'occasion de la célébration du 500ème anniversaire de la découverte du "Nouveau monde" par Christophe Colomb. Jean-Claude Carrière précise dans une présentation du film en juillet 2001 qu’il disposait de très peu de temps et de bien peu de moyens pour ce téléfilm : pas de voyage, peu de scènes d’extérieur. Le projet en revanche était de faire découvrir à un public nombreux un débat historique fondamental, en essayant d’allier respect d’une certaine vérité historique et ce qu’il appelle “vérité dramatique” : reconstituer ce que pouvaient être les mentalités de l’époque, faire revivre la tension de ces débats. (source: www.zerodeconduite.net)

Monumento a Bartolomé de las Casas à Cuba

Il faut donc faire le point sur les libertés prises par les auteurs:
- Un huis clos : la controverse se tenait en grand apparat dans le couvent des Dominicains (Le couvent de frère Gregorio dans le film) proche du Palais Royal, devant un vaste public. Elle se tient dans le film à huis clos avec une assemblée réduite (Les colons se cachent dans une pièce contiguë pour observer les débats).
- La durée des débats : la controverse s’est en réalité étendue sur plusieurs mois, après des années de préparation: Août et septembre 1550, avril et mai 1551. Dans le film, la préparation est occultée (le légat du pape précise cependant avoir longuement réfléchi), et le débat dure 3 journées.
- L’objet du débat : le débat philosophique et théologique de 1550 à 1551 a été provoqué par Charles Quint afin “qu’il se traite et parle de la manière dont devaient se faire les conquêtes dans le Nouveau Monde (…) pour qu’elles se fassent à justice et en sécurité de conscience.” (Paul III : Encyclique Sublimis Deus, 1537).
La teneur du débat se déplace à la question précise des Indiens. Le légat du Pape : “le saint-père m’a envoyé jusqu’à vous avec une mission précise : décider, avec votre aide, si ces indigènes sont des êtres humains achevés et véritables, nos frères dans la descendance d’Adam. Ou si, au contraire, comme on l’a soutenu, ils sont des êtres d’une catégorie distincte, ou même les sujets de l’empire du Diable.” (chapitre 3 du roman, chapitre DVD 1)
L’adaptation concentre les débats sur peu de temps, rend l’affrontement plus rapide et plus direct, puisque l’accent est mis sur les personnages principaux, les autres étant réduits à des figurants, avec de très rares interventions parlées : la théâtralité en est accentuée.
- L’issue du débat : le débat ne fut pas tranché lors de la controverse. Dans le film, il se termine par une décision claire : les Indiens sont des hommes véritables. JCC joue quelque peu sur la vérité historique : le débat se clôt par l’ajout d’un codicille qui précisera que les Africains remplaceront dans les délais les plus brefs les Indiens pour cultiver les terres des Amériques. La fin du téléfilm donne l’impression que la sentence finale du cardinal marque le début véritable de l’esclavage, alors que les transferts d’esclaves par les Espagnols existaient depuis le début du XVIème siècle.
(source: www.zerodeconduite.net)

Pourtant le film s'appuie bel et bien sur les oeuvres de Bartolomé de las Casas qui denonçait dès 1513 les crimes commis par les conquistadores et les mauvais traitements infligés aux populations des Indes, au nom de la religion. De Las Casas, qui a vécu dans le Nouveau Monde plusieurs années et qui y retourna très régulièrment tout au long de sa vie (les voyages durait entre 60 et 90 jours dans des conditions souvent délicates...) s'opposait en effet à la décision du pape d'imposer la religion chrétienne par la contrainte, par le fer et le feu. Il usera alors de ses relations pour porter son message auprès de la reine Isabelle la Catholique qui le nommera « procureur et protecteur universel de tous les Indiens des Indes ». Il mena toute sa longue vie (92 ans!) un combat difficile contre les défenseurs des conquistadors (dont Sépulveda fait partie) à grands coups d'ouvrages polémiques qui dénonçaient mais proposaient également des solutions. Le plus fameux reste la Très Brève Relation de la Destruction des Indes, envoyée au roi Charles Quint en 1542.

La fosse au pieux, illustration d'une des éditions de la Destructions des Indes de Las Casas en 1598.

Pour en savoir plus:
Enfin, une petite vidéo qui présente la dernière adaptation théâtrale de l'oeuvre de Jean-Claude Carrière, mise en scène par Eric Borgella et qui passait il y a quelque temps au théatre Ménilmontant à Paris:


Jeux: Qui est qui?

Cliquez pour obtenir l'image en taille réelle!

Voici un tableau sur lequel sont représentés 103 personnages célèbres. Si vous en trouvez 25 vous êtes considéré comme une personne cultivée...

Ce tableau, créé en 2006 et intitulé "Discussion autour de la Divine Comédie avec Dante" est entouré d'un certain mystère puisque son auteur (un asiatique?) reste inconnu, malgré les recherches assidues de plusieurs internautes.

Vous aurez plus de détails (et quelques réponses...) en cliquant ici ou ici.

Depuis que j'ai trouvé cette image une autre du même genre me venait à l'esprit...après quelques recherches hasardeuses j'ai fini par mettre la main dessus. Il s'agit là de retrouver 74 noms de groupes musicaux (plutôt de rock et plutôt anglo-saxons) représentés sous formes de rébus:

(les réponses sont ici pour les impatients et les mauvais joueurs...)

Ces recherches m'ont permises de trouver un troisième terrain de jeux consacré au cinéma (je le trouve un peu plus difficile...surtout sans les réponses!):



Envoyez-moi vos résultats!

mardi 24 mars 2009

L'empire britannique en carte animée

La "course au clocher" provoqua des tensions entre la France et l'Angleterre: elles sont ici illustrées par la crise de Fachoda qui opposa le colonel français Marchand et le général anglais Kitchener, en 1898. Pourtant cette crise est aussi l'occasion d'un rapprochement entre les deux puissances: pour en savoir plus allez sur le blog du lycée Léonard de Vinci de Soissons.

L'empire britannique est l'empire sur lequel le soleil ne se couche jamais comme le démontre la petite animation ci-dessous:

Pour approfondir ce que l'on a vu en cours et bien comprendre les enjeux de la colonisation britannique je vous propose d'aller regarder la carte animée proposée par le site www.histoirealacarte.com. Un travail similaire est disponible pour la France mais en version payante...Cliquez sur la carte ci dessous pour accéder à l'animation:

Légende: (cliquez ici pour agrandir la carte)
1. Rose : colonies occupées en 1945
2. Lavande : Dominions
3. Rose entouré lavande : colonies de Dominions
4. Rose foncé : régions perdues avant 1920
5. Bleu pâle : régions occupées durant la Seconde Guerre mondiale
6. Violet : Protectorats et États princiers (en Inde)
7. Jaune : régions anglaises avant 1705
8. Rayures : sphère d'influence
9. Bleu : régions occupées de l'Axe défait 1943-1955

Je vous mets aussi un lien vers le poème de Rudyard Kipling (né en 1865 à Bombay, mort à Londres en 1936) dont on a parlé en classe: Le fardeau de l'homme blanc, (accompagné du sous-titre Les États-Unis et les îles Philippines) publié en 1899 et qui soutient la colonisation en donnant aux "blancs" le devoir d'accomplir la mission civilisatrice chez les peuples considérés comme "sauvages".

Rudyard Kipling, partisan britannique de la mission civilisatrice.

Enfin une vidéo pour faire le point sur ce qu'il reste aujourd'hui de ce qui fut le plus vaste empire de l'histoire (1/4 de l'humanité et 1/4 des terres émergées!):


Hailé Sélassié Ier, roi des rois d'Ethiopie (1892-1975)

"Jah Rastafari" slogan bien connu des amateurs de reggae, mais qui est ce "Jah"?

Certains d'entre vous se posent beaucoup de questions sur un personnage central du mouvement rastafari et de son pendant musical, le reggae: Ras Tafari Makwannen (1892-1975) peut-être plus connu sous le nom d'Hailé Sélassié Ier, roi d'Éthiopie entre 1930 et 1974, règne interrompu par l'occupation de l'Italie mussolinienne entre 1936 et 1941 puis par une révolution "rouge" menée par Mengistu (resté au pouvoir jusqu'en 1991), récemment condamné pour génocide.

La conquête de l'Éthiopie par les troupes de Mussolini en 1936 (source: herodote.net)

"Jah" désigne Dieu dès l'origine du monothéisme. Le mot est utilisé 26 fois dans la Bible hébraïque, ce qui est assez peu; les juifs préférant les termes d'Elohim, Adonaï ou YHWH. Le terme Jah est par contre au coeur de la confession Rastafari, courant chrétien qui s'est développé en Jamaïque dans les années 1970, et qui a fait d'Hailé Sélassié son "Jah" c'est-à-dire l'incarnation de Dieu sur Terre, un Jésus noir en quelque sorte (le prosélytisme rastafari de Marcus Garvey (1887-1940), dont on reparlera, et la visite de Sélassié en Jamaïque en 1966 fut décisive). Précisons que Hailé Sélassié n'a jamais reconnu sa propre divinité...

Vous trouverez de plus amples informations et les réponses à toutes vos questions dans trois articles de l'incontournable histgeobox, le blog qui met en musique les programmes du lycée, consacrés au Negus Negest, roi des rois:
  • Black Uhuru, I love king Sélassié (1977)
  • Bob Marley, War (1976), chanson qui reprend en partie le discours prononcé par Hailé Sélassié à l'ONU en 1963.
  • Serge Gainsbourg, Negusa Nagast (1981) extrait de l'album Mauvaises nouvelles des étoiles, deuxième album reggae de Gainsbarre après le sulfureux Aux armes et caetera (1979). Les deux ont été enregistrés sous la houlette de Sly Dunbar et Robbie Shakespeare, icônes de la scène dub.
Hailé Sélassié, photographié à Addis-Abeba en 1930 (source: lemonde.fr)

Si vous voulez encore approfondir, jetez un oeil aux pages suivantes:
Enfin, en guise de bonus, une vidéo (en anglais, désolé) présentant l'influence de Hailé Sélassié sur le groupe jamaïcain The Abyssinians (de l'ancien nom de l'Éthiopie) et dans son tube Satta Massagana (1971) en partie chanté en amharique, langue éthiopienne, et qui signifie "rendre grâce":


Les paroles de la chanson sont ici.

lundi 23 mars 2009

Pétition Emily Brontë

"Priorité à l'éducation" un message phare des récentes manifestations
qui ne semble pas avoir été entendu par tout le monde.


Une fois n'est pas coutume, le Petit Curieux sort du programme pour vous alerter sur la situation administrative du lycée: le rectorat vient en effet d'annoncer la suppression de trois postes de professeurs dans l'établissement. Les disciplines concernées sont lettres modernes, histoire-géographie et éducation physique et sportive.

Pour comprendre les enjeux de ces suppressions et manifester votre hostilité à ce projet, les professeurs du lycée proposent une pétition à lire et à signer sur le blog "Sauver Emily Brontë", né lors des manifestations de l'année dernière.

Je précise que cette initiative n'est pas politique mais qu'elle s'inscrit dans le cadre de la défense du service public. La pétition est à mettre à l'initiative des représentants des personnels d’enseignement CGT / SNEP-FSU / SNES-FSU / non syndiqués, conseiller principal d’éducation, représentants des personnels d’éducation et de surveillance, représentants des élèves et représentants FCPE des parents d’élève au conseil d’administration du lycée Emily Brontë de Lognes.


Vous trouverez sur ce blog deux pétitions: l'une pour les parents d'élèves du lycée, l'autre pour les sympathisants. Alors faites passez l'information et à vos stylos!

Cliquez sur l'image pour vous rendre sur le blog Sauver Emily Brontë

Pour les amateurs, vous paouvez aussi télécharger sur ce blog le rap des "Profs en colère"...un collector!