vendredi 15 mai 2009

Méditerranée....

© L. Blevenec, D. Noizet / Elysee © F. de la Mure, A. Arraou / MAEE

13 juillet 2008. Coup d'envoi à Paris de l'UPM, Union pour la Méditerranée, chère à la France. Pour comprendre la construction et les enjeux de ce projet ambitieux je vous propose plusieurs sources: le dossier spécial du Figaro avec en particulier un mode d'emploi (qui vaut ce qu'il vaut), un article intitulé "L'Union pour la Méditerranée, la fausse bonne idée?" qui apporte un regard plus critique sur la question. Les enjeux du projet sont aussi posés sur le blog Planètevivante, sur lequel j'ai trouvé ce collage, qui permet de vérifier vos connaissances sur les chefs d'Etat de la Méditerranée...

Pour la suite, c'est tellement bien fait que cela se passe de commentaire (mais il est vivement recommandé de prendre des notes...):



Je vous propose aussi les liens vers les "Images satellites de la semaine" du formidable magazine GlobalMag, diffusé tous les vendredi soir sur Arte, mais surtout disponible en streaming à n'importe quel moment sur le site de votre chaîne préférée! Ces vidéos sont toutes en lien avec le chapitre et fournissent en à peine deux minutes de formidables exemples. Ci cela vous plaît n'hésitez pas à jeter un oeil et une oreille attentive aux autres reportages:
Bon visionnage!

vendredi 8 mai 2009

Retour d'Auvergne...

Photo de groupe de la sortie "Auvergne Pursuit 2009", dans la carrière de Lempdes (63)
Si un petit génie de la retouche photo veut bien ajouter M. Damaschini, absent ici, qu'il se fasse connaître. Merci. PS: si l'une des personnes présente sur cette photographie s'oppose, au nom du "droit à l'image", à la diffusion sur ce blog du document précité qu'il se manifeste dès que possible à l'adresse suivante: lepetitcurieux@gmail.com

De retour après 3 jours d'évasion au pays des volcans et du désormais fameux rift continental, je vous rappelle que pour demain et la reprise des cours vous devez apportez vos photographies, vos souvenirs, les documents que vous avez reçus...bref tout ce qui pourra nous permettre de construire un compte-rendu de voyage qui pourra prendre la forme d'une exposition sur panneaux au lycée et/ou d'un album photo virtuel sur la toile (avec accès restreint bien évidemment...).

Il me semble préférable d'opérer chronologiquement. Je me permet donc de vous rappeler les étapes de notre séjour afin que vous commenciez, en ce jour férié bienvenu (au fait le 8 mai ça vous dit quelque chose?), à trier et classer vos informations. Vous pouvez également vous inspirer de la carte Google Map, intégrée ci-dessous, pour revivre cette aventure qui j'espère restera un bon souvenir pour tout le monde!

Mardi 5 mai 2009:
6h00: départ de Lognes
11h00: aire de l'Allier à Doyet (les équerres)
13h00: puy Pariou
19h00: arrivée au Chalet du C.U.C. à Super-Besse
21h00: soirée "Talents"

Puy Pariou vu du ciel (GoogleEarth)

Mercredi 6 mai 2009:
9h00: carrière de Lempdes
13h00: volcan de Lemptegy
20h00: soirée studieuse au chalet

Le volcan de Lemptegy (GoogleEarth)

Jeudi 7 mai 2009:
9h00: Champeix
14h00: ClermontExpress à Clermont-Ferrand
17h00: départ sous la pluie
23h30: arrivée dans la nuit

Clermont-Ferrand vu du ciel (GoogleEarth)



Afficher Auvergnate Pursuit sur une carte plus grande

QUE CEUX QUI LISENT CE MESSAGE FASSENT PASSER L'INFORMATION A LEURS CAMARADES PAR MAIL, MSN, FACEBOOK ET AUTRES APPLICATIONS "WEB 2.0" QUI VOUS ONT TANT MANQUE PENDANT 3 JOURS...

dimanche 3 mai 2009

Clermont-Ferrand on the rocks!

Le festival Europavox se tient depuis 2006 à Clermont-Ferrand et dans ses environs. Il a pour vocation de réunir la crème des musiques actuelles, tous styles confondus. L'édition 2009 se tiendra du 27 au 31 mai prochain et proposera entre autres les concerts de Vitalic, Charlie Winston, Bloc Party, Herman Düne ou Olivia Ruiz. La scène clermontoise sera elle aussi représentée. Pour vous faire une idée, rendez-vous sur le site europavox.com


Pour préparer la sortie en Auvergne, je vous propose de la musique Clermontoise, aussi tendance que méconnue. Cet article s'inspire très largement d'un article du numéro 9 de Volume, le magazine musical par les Inrockuptibles (avril 2009). "Clermont sur un volcan" est écrit par Richard Robert.

Sur la scène rock français, Clermont-Ferrand était il y a peu encore très loin des scènes provinciales telles que Bordeaux, Nantes, Angers, Rennes ou encore Rouen. Pour les amateurs de musique moyens, Clermont-Ferrand, capitale de la région Auvergne, c'était la bourrée auvergnate et "Le blues in Clermont-Ferrand" de Coluche qui montre que déjà, entre les volcans et les usines Michelin, la musique clermontoise était "rock'n'roll" (les paroles).




Une petite scène "garage" vivotait dans les années 1980 (autour des Real Cool Killers) alors que Jean-Louis Murat, le plus célèbre des artistes auvergnats, perché dans les montagnes auvergnate (il est né à Clermont-Ferrand et passe sa jeunesse dans la ferme familiale à la Bourboule) apparaissait encore comme très isolé.

Le 1er 45tours (...) des Real Cool Killers, 1987. Personnellement je suis passé à côté mais pour Jean-Luc Mannet, journaliste aux Inrock', c'est un évènement!

Jean-Louis Murat, en Auvergne.

Vous ne connaissez pas Jean-Louis Murat? Il a fait ça (entre autres...):



Mais dans les années 90 avec la tertiairisation des activités du plus gros employeur de la ville, la ville s'est internationalisée: Michelin a perdu 15 000 emplois (essentiellement des ouvriers) qui ont été compensés par la création de postes dans les services, la recherche ou l'université. Il y a 5000 étudiants étrangers à Clermont-Ferrand! Conjugée à une politique culturelle volontariste de la part des élus locaux, cette transformation a créé une effervescence favorable à l'émergence d'une "nouvelle scène" clermontoise dans les années 2000.

Une ascension fulgurante, de beaux succès commerciaux ont même fait dire en 2008 au journaliste David Davet du Monde que Clermont-Ferrand était "la capitale du rock français"! Il est vrai qu'avec près de 800 groupes référencés, la ville a des arguments de poids. Cependant les Clermontois sont sages et ne s'enflamment pas ("ils savent trop bien perdre" dirait un fan de l'ASM sachant manier l'autodérision...) comme en témoigne Pierre Andrieu, animateur radio fin connaisseur de cette scène "alternative" (il est certains que les groupes dont on va parler ici ne passent pas tous sur W9 ou NRJ12...): "L'article du Monde nous a fait plaisir, même s'il nous a aussi fait rire. Pour une fois on ne disait pas que Clermont était la capitale des licenciements et des pneus cramés. Mais il ne faut pas oublier que, comme partout ailleurs, il y a ici autant de très bons que de très mauvais groupes".



Essayons de nous concentrer sur ceux que la presse spécialisée encense et que les publicitaires s'arrachent. En effet le groupe Cocoon formé en 2006 à Clermont-Ferrand connait un beau succès et a vu trois de ses titres être utilisés par quatres marques aussi prestigieuses que Danone, Peugeot, Lancel ou Volkswagen. Vous connaissez forcément l'une de ces ritournelles folks:







Toutes ces chansons sont extraites du premier album du groupe My Friends All Died In A Plane Crash sorti en 2007. Leur Myspace.


Mais la scène est très variée, les styles sont représentés notamment grâce aux actions d'une poignés de labels locaux qui eux-aussi s'adaptent au succès: ainsi dans l'écurie, Kutu Folk fondée en 2006 et comparée à une "Motown auvergnate" (rien que ça!) sont produits des groupes de Clermont qui commencent à faire parler d'eux à l'échelle nationale. The Delano Orchestra connaît notamment un certain succès depuis la sortie de leur album intitulé A Little Girl, a Little Boy, and all the Snails They Have Drawn, en 2008. D'abord organisatrice de concerts, l'association s'est mué en label indépendant et alternatif, dépassant largement le cadre "néofolk" dans lequel certains l'ont un peu trop vite enfermé suite aux sorties de Leopold Skin et St Augustine. Ainsi, les groupe Pastry Case peut être rapproché de la scène hip-hop des Sage Francis ou Buck 65, pour les amateurs.... Les groupes clermontois sont très nombreux et si tous ne sont pas connus certains commencent à tourner au-delà des sphères d'influence de la capitale auvergnate, en participant aux festivals de France et de Navarre (Printemps de Bourges, Eurockéennes de Belfort, etc...) ; citons par exemple The Elderberries, Quidam (qui chante en français), Mustang qui fait revivre les rock crooner des années 50-60, Subway ou encore B/O/L/I/K et le Big Royal Kunamaka Orchestra. Impossible de tous les énumérer tant la scène Clermontoise est prolixe. Pour vous faire une idée, on recense plus 500 pages myspace tenues par des groupes de la ville: cliquez ICI pour y jeter un oeil et faire vos choix selon vos styles préférés... Pour les fainéants, je vous propose deux playlist assez éclectiques (même si le rock, au sens large, domine).

La playlist de Kutu Folk: ici.


D'autres sons made in Clermont-Ferrand:




Une telle production n'a pu être possible que grâce à une structure permettant d'accueillir tous ces groupes: La Coopérative de Mai. Salle de concert bâtie sur l'ancienne coopérative de l'usine Michelin en 2000, elle sert de tremplin aux groupes clermontois tout en permettant la venue en Auvergne de têtes d'affiche de la scène musicale internationale. Clermont-Ferrand est devenue une étape quasi-incontournable pour les tournées! Le directeur des lieux, Didier Veillault explique le double rôle de la Coope: "On a souvent invité des groupes du coin à ces concerts [ceux des groupes internationalement connus]. On sait que ça peut davantage les faire progresser que trois heures de répète. Créer de la séduction et de l'émulation, cela fait aussi partie de l'accompagnement qu'on doit leur proposer. Ils en apprennent forcément des tonnes en voyant jouer des groupes de ce calibre." Conséquence du succès, certains animateurs de la scène musicale locale critiquent la direction commerciale prise par la Coopé, qui privilégierai les noms ronflants et vendeurs pour remplir sa salle. Mais c'est oublier l'importance d'une telle structure pour faire vivre la culture dans une ville...


Un blog: clermontrockcitybeach s'intéresse à la vie musicale de la ville.

Bonne écoute et à bientôt pour des pages plus "sérieuses" sur Clermont-Ferrand...


Colonisation, décolonisation: ressources vidéos

Caricature de Willem parue en octobre 2005 dans Libération. Il y a ici une référence au projet de loi visant à l'enseignement du "rôle positif de la colonisation" et à la torture organisée par l'armée française et en particulier le général Massu lors de la guerre d'Algérie.

Absent cette semaine je vous propose d'enrichir votre cours sur le colonialisme à travers quelques vidéos trouvées sur le net et dont je vous ai déjà parlé en classe. Il serait bien de vous partager les visionages puis que vous en diffusiez le résumé à vos camarades.

Zoos humains, de Pascal Blanchard et Eric Deroo (2002)

Documentaire.
Le film "Zoos humains" est né d'un travail universitaire réalisé par Pascal Blanchard, Nicolas Bancel et Sandrine Lemaire, aidés par de nombreux spécialistes de la question (53 auteurs en tout), dont les résultats sont disponibles dans
l'ouvrage collectif Zoos humains, de la venus hottentote aux reality shows, publié en 2002 aux éditions La Découverte. L'ouvrage veut avant tout étudier la construction de la perception du colonisé, de l'Autre, par les Européens, en déterrant une pratique, les zoos humains, placée au coeur de la politique coloniale mais totalement effacé de notre mémoire collective. Le livre explore particulièrement la période 1830-1931, siècle de l'apogée des zoos humains ou expositions zoologiques et de l'enracinement des clichés raciaux dans les mentalités occidentales, à l'origine du "racisme populaire" mis en avant dans le documentaire, et dont des traces sont encore visibles aujourd'hui.



Zoos humains
envoyé par hopto

Liens: le site ww.zoohumain.com ou musée virtuel du colonialisme et du racisme ; "Ces zoos humains de la république coloniale" un article du Monde Diplomatique signé Blancel, Blanchard et Lemaire ; la page du site d'Arte présentant le documentaire "Zoos humains".


Le roi blanc, le caoutchouc rouge et le sang noir, de Peter Bate (2004)


Documentaire.
Léopold II est honoré comme un grand roi dans les manuels scolaires belges depuis une centaine d'années, et, ce, même si on le croit responsable de la mort de dix millions d'Africains au Congo. C'est ce que ce documentaire controversé avance. En 1885, les grandes puissances occidentales ont accordé au roi Léopold un type de souveraineté philanthropique sur ce pays africain inexploré. Le roi a nommé un explorateur pour superviser le « défrichage » du pays, qui a souffert de l'exploitation démesurée de ses ressources naturelles pour répondre aux besoins industriels pressants en caoutchouc naturel. Le film déterre l'histoire cachée et les pages les plus sombres du chapitre humain et économique et, empruntant un terme (très) lourd de sens, dépeint Léopold de Saxe-Cobourg-Gotha comme l'égal de Hitler en ce qui a trait à la cruauté et la culpabilité universelle. Seriez-vous surpris d'apprendre que lorsque la diffusion du film a été annoncée, la maison royale s'est mise à fulminer et elle n'apprécie encore guère le film. Ils ne sont pas les seuls Belges à maudire le réalisateur britannique. (source: presafrique.com)





Liens
: une dossier très complet consacré aux crimes commis au Congo belge intitulé "Un holocauste oublié au Congo ou l'Apocalypse selon Léopold II" sur le site presafrique.com ; extraits d'un débat organisé par la RTBF (chaîne de télévision belge) au sujet du documentaire.


Namibia, genocide and the 2nd Reich, documentaire de la BBC (2005)


Documentaire britannique.
En janvier 1894,
devant la découverte de fantastiques gisements de diamants en Namibie, l'Allemagne d'Otto Von Bismarck envoya les troupes coloniales allemandes pour réaliser une politique de déplacement et de confiscations systématiques des terres des Héréro en Namibie. Devant la multiplication des actes de barbarie par les troupes occupantes, le peuple Héréro décida de se rebeller. Cette rébellion fut conduite par le Chef Samuel Mahéréro en janvier 1904. On dénombra plusieurs dizaines de morts de part et d'autres. Le Kaizer Guillaume II décida alors d'envoyer un renfort de 10.000 hommes dirigés d'une main de fer par le général Lothar Von Trotha qui instaura en guise de répression un massacre systématique du peuple Héréro en fuite. Sur 80 000 Héréros que comptaient la Namibie, 10 000 survécurent tant bien que mal. La civilisation Héréro venait quasiment de disparaître. La plupart furent soit massacrés (femmes, hommes, vieillards, enfants) ou moururent d'inanition ou de maladies infectieuses dans le désert d'Omaheke (l'actuel désert de Khalarari).
Les survivants furent parqués dans des camps de concentration préfigurant la Shoah et les méthodes nazis. En août 2004, l'Allemagne a formulé pour la première fois ses excuses formelles pour le massacre colonial de 65.000 membres de la communauté des Héréro par les troupes allemandes en Namibie. (source: pressafrique.com)




Liens
: les Herero sur pressafrique.com et sur le site de la Ligue des Droits de l'Homme de Toulon ; un article en anglais sur
les excuses allemandes (BBCNews).


Afrique 50, de René Vautier (1950)


Documentaire.

René Vautier, né en 1928, est une personne engagée: dès 1943 il entre dans la Résistance française et reçoit de nombreuses décorations. Il est d'ailleurs surnommé « le petit breton à la caméra rouge » en raison de cet engagement qui le caractérise encore aujourd'hui. Afrique 50 est son premier film après ses études de cinématographie. Au départ il s'agissait d'une commande de la Ligue de l'Enseignement, il en ressort un film dénonçant le colonialisme et qui, pour cette raison, fut interdit de diffusion pendant 40 ans en France. Ce film est tourné comme un documentaire de propagande mais le discours, prononcé par Vautier lui-même, est très militant et fait de l'Afrique une terre pillée par un système colonial « corrompu, raciste et machiavélique ». Filmé en Côte-d'Ivoire, Afrique 50 est un témoignage de la colère dans les colonies qui sont sur la voie de l'indépendance (la France est alors en guerre contre l'Indochine et la situation en Algérie se dégrade). Il compare la colonisation à l'occupation de la France par les Nazis (1940-1945) comparant certains villages africains à Oradour (village massacré par les SS en 44); certains martyrs africain à Guy Mollet (fusillé par les nazis en 1941).




Liens
: René Vautier sur wikipédia ; interview de Vautier sur le site de LaTéléLibre.fr ; présentation complète du documentaire Afrique 50 ; des très nombreux liens sur le réalisateur.


L'ennemi intime, de Florian Emilio Siri (2007)

Bande-annonce du film.
L’action de L’ENNEMI INTIME est précisément située et datée : “ Quelque part en Kabylie” de juillet 1959 (premier carton) à décembre 1959. Même si le film ne prend pas soin de le préciser, il s’inscrit donc implicitement dans le cadre des opérations du Plan Challe. Le “plan Challe” (du nom du général qui a succédé à Salan le 19 décembre 1958) débute le 6 février 1959. C’est le troisième acte d’une stratégie militaire lancée en décembre 1956, date à laquelle le général Salan remplace le général Lorillot, stratégie destinée à contrer les actions du FLN :
- Premier acte, la bataille d’Alger, qui s’étend de janvier à octobre 1957, et qui répond à la vague d’attentats lancée par le FLN.
- Deuxième acte, l’édification en juillet 1957 d’un barrage électrifié le long de la frontière tunisienne, dit “ligne Morice”, qui coupe le FLN de ses bases arrières à l’étranger et permet d’engager la pacification du pays.
Ces deux opérations sont d’incontestables succès militaires.
- Troisième acte, le plan Challe a pour but d’écraser définitivement les maquis algériens et de reconquérir les territoires contrôlés par les fellaghas. Véritable rouleau compresseur, il progressera d’Ouest (Oranie) en Est (Constantinois), procédant par des attaques massives appuyées par l’aviation, parachevées par les groupes d’intervention qui pourchassent les derniers rebelles. Du 5 au 14 juillet 1959, l’opération Etincelles s’en prend aux forteresses du Hodna ; à la fin juillet, l’opération Jumelles s’attaque à la Grande Kabylie, puis l’opération “Pierre Précieuses” à la Petite Kabylie. Elles durent jusqu’au 3 mars 1960. Cette dernière opération fut la plus longue de la guerre d’Algérie. Le bilan officiel décomptera 26 000 “rebelles” tués et 10 800 faits prisonniers.
L’ENNEMI INTIME s’inscrit donc dans le contexte d’une des périodes les plus violentes de la guerre d’Algérie, marquée par une intensification très importante des opérations militaires et par une “grande impunité des militaires” (Raphaëlle Branche), qui ont vu leur pouvoir accru par des mesures comme l’instauration de l’état d’urgence en août 1955, puis le vote des “pouvoirs spéciaux” en mars 1956. Ainsi, en janvier 1957 le ministre résident Robert Lacoste accorde tous pouvoirs civils et militaires à la 10ème DP commandée par le général Massu pour éradiquer les réseaux de poseurs de bombe infiltrés dans la Casbah.
Son scénario, écrit par le documentariste et scénariste Patrick Rotman, s’appuie sur une documentation historique scrupuleuse et surtout sur un travail de recueil de témoignages, qui a déjà donné lieu à
deux documentaires (et deux livres) : L’ E N N E M I INTIME (2002), mais également LA GUERRE SANS NOM (co-réalisé avec Bertrand Tavernier en 1992). (source)



Liens: présentation du film et autres vidéos sur le site commeaucinema.com ; présentation des documentaires de Patrick Rotman sur le site de Kuiv, sa maison de production ; une interview de Patrick Rotman à propos du film.

La bataille d'Alger, de Gillo Pontecorvo (1966)

Docu-fiction.
Une reconstitution de la bataille d'Alger de 1957, à l'occasion du soulèvement de la population algérienne musulmane par le FLN contre le pouvoir colonial français, et de la tentative du détachement parachutiste de l'armée française de « pacifier » le secteur. Le film retrace principalement l'histoire d'Ali La Pointe lors de « La bataille d'Alger », soit de la lutte pour le contrôle du quartier de la Casbah à Alger en 1957 entre les militants du FLN et les parachutistes français de la 10e division parachutiste du Général Jacques Massu, par tous les moyens y compris l'usage de la torture. Le film a longtemps été interdit en France, considéré comme un film de propagande alors qu'aujourd'hui son objectivité est reconnue.




Liens: présentation du film sur afrik.com ; interview de l'historien Benjamin Stora dans L'Express à l'occasion des 50 ans de la bataille d'Alger ; la bataille d'Alger sur herodote.net.